Voià un bel exemple de sérendipité*.
J'ai découvert cette version de la chanson "Ojalá que lueva café" ("Pourvu qu'il pleuve du café") par le groupe mexicain Café Tacvba** (que j'ai aussi découvert à cette occasion) en préparant le post précédent.
Cette chanson de Juan Luis Gerra, supplique à Mère nature d'être généreuse en récoltes pour les paysans, fut enregistrée par Café Tacvba dans leur disque de reprises de chansons à succès latino-américaines de 1996, le bien nommé album "Avalancha De Éxitos" ("Avalanche de succès").
A voir comment le public des stades reprennent en choeur les paroles de cette chanson, qu'elle soit chantée par Café Tacvba ou par son créateur Juan Luis Guerra (voir ici), nul doute que c'est un énorme "exito" là-bas.
Et un jour chez nous ?
www.tacvba.com.mx Café Tacvba sur Wikipedia en français Café Tacvba sur Wikipedia en espagnol
* La sérendipité est l'art ou la capacité de faire une découverte fortuite de résultats que l'on ne cherchait pas. La sérendipité ne se limite pas à une découverte accidentelle due au hasard.
** Le nom du groupe s'écrit bien aujourd'hui Café Tacvba, avec un v et non un u, "pour éviter des conflits légaux avec un restaurant du même nom situé dans le centre de Mexico" (source : wikipedia).
J'ai découvert le dominicain Juan Luis Guerra grâce à la même personne qui m'a initié aux musiques de Madagascar, et qui fut longtemps mon ami, Fabrice Dubrulle*, hélas décédé prématurément il y a plusieurs années.
Juan Luis Guerra est un artiste très peu connu du grand public en France, me semble-t-il, alors que c'est une immense vedette en Amérique, et qu'avec son groupe 440** il a obtenu de très nombreux succès discographiques. Il est aussi bardé de récompenses (une vingtaine de Grammy Latino et deux autres Grammy).
J'ai donc découvert Juan Luis Guerra par cet album de 1992 "Areito" que m'avait fait écouter Fabrice avant de me le prêter. Après le lui avoir rendu, je l'ai vite acheté pour pouvoir continuer à l'écouter (Deezer et Spotify n'existait alors pas), et même si j'ai acheté d'autres albums ensuite, c'est "Areito" qui reste mon préféré. Peut-être le choc de la première écoute et de la découverte ?
Et/ou sûrement pour les deux chansons suivantes, mes préférées dans cet album préféré.
Tout d'abord, "Frio Frio" dont la mélodie et le refrain ne cessent de m'enchanter :
Et puis "El costo de la vida" ("Le coût de la vie"), une chanson plus politique :
* Nous avions monté et animé, pendant quelques années et avec quelques autres, l'émission "Fenêtre sur Madagascar" sur Radio Enghien. C'était il y a ... plus de 20 ans maintenant ! Un projet radio dont est sorti aussi, rappelons-le, l'émission Echos du Capricorne, qui existe encore sur FPP. Mais c'est une autre (vieille) histoire.
** 440, en référence aux "440 Hz, la note La, donnée par les diapasons mécaniques usuels, en fourche et à un seul ton" (lire le La 440 dans Wikipedia).
Commençons le renouveau 2020 de ce blog par "The dawn" ("L'aube"), premier morceau d'Osibisa, le premier album du groupe du même nom, sorti en 1971.
C'est un des albums de musique que j'écoute très régulièment depuis toujours.
L'album (et la chanson ?) commence par cet incipit prometteur :
"Osibisa !
Criss-cross rythms that explodes with hapiness.
We gonna start this happy vibes right from the root.
And the root is early one morning in the heart of Africa."
La promesse fut tenue.
Sur cet album comme sur bien d'autres durant la longue carrière de ce groupe anglo-ghanéen (avec un gros zeste de Caraïbes) qui eut de nombreux succès, avec ce disque et avec les suivants.
La belle pochette de l'album, par Roger Dean, a influencé plus d'une génération de graphistes, tout comme la musique fusion de ce groupe a pu préfigurer ce qu'on a appelé plus tard la world-music.
Deuxième morceau de l'album : "Music for Gong Gong"
Et enfin "Ayiko Bia", un morceau que je me surprends souvent à fredonner sans raison particulière, allez donc savoir pourquoi.
Comme c'est la période de Carnaval, commençons par un morceau de calypso du carnaval de Trinidad 1980, "Jam it" par Shadow. J'ai beaucoup et longtemps écouté ce morceau sur une cassette (avec aussi Lord Kitchener et bien d'autres) qui m'avait été rapportée de là-bas. La cassette est morte d'usure et le morceau (comme les autres de la K7) reste introuvable en CD et financièrement inabordable en vinyl "collector" (si tant est qu'on le trouve). Dans ce cas "collector" signifie surtout vol qualifié :0D, et toujours rien de plus pour les artistes !
Donc merci à Internet et You Tube.
Je reviendrai d'ailleurs dans un prochain billet sur les questions de droits (moral, d'auteur et d'éditeurs)à l'âge d'Internet. Il y a tant à dire ...
